🚤 Chouzé-sur-Loire, village ligérien au riche passé de batellerie, mêle patrimoine, nature et vignobles sur les rives du fleuve royal 🌿
🚗 Road Trip : Chouzé-sur-Loire
Parfois, ce sont les lieux les plus simples qui laissent les souvenirs les plus forts.
Chouzé-sur-Loire, je ne l’avais pas vraiment prévu. Il est arrivé sur ma route comme un murmure de la Loire, presque par hasard. Pourtant, j’y ai trouvé exactement ce que je venais chercher : du calme, de l’authentique, et ce petit décalage avec le temps qu’on ne trouve que dans les vrais villages ligériens.
🏡 Une arrivée sans bruit
En entrant dans Chouzé, j’ai d’abord cru à une impasse. Un village qui semble endormi même en plein jour.
Quelques maisons en tuffeau, une route principale presque vide, une église modeste… et cette sensation immédiate d’être ailleurs, loin du tumulte. Ici, le silence parle, et il raconte des histoires de Loire, de mariniers, et de ceux qui restent quand tout le monde passe.
Je suis descendu de la voiture sans trop réfléchir. J’avais envie de marcher, de sentir le lieu, de voir ce qu’il avait à dire. Et comme souvent, c’est en flânant que les choses prennent forme.
⛵ Le fleuve, l’âme du village
Chouzé-sur-Loire vit pour et par la Loire. Le fleuve est là, massif et tranquille, comme un vieux compagnon.
Je me suis approché du port, ou plutôt de ce qu’il en reste. Quelques gabares à quai, un vieux panneau “Musée des Mariniers”, et surtout, ce panorama incroyable sur la Loire sauvage.
L’eau brillait doucement sous le soleil de fin d’après-midi. On entendait au loin des cris d’oiseaux, un souffle de vent dans les peupliers, et rien d’autre. C’est là que j’ai compris pourquoi certains choisissent de ne jamais partir d’ici.
Je me suis assis un moment. Pas pour réfléchir, pas pour écrire. Juste pour ne rien faire, et ça fait du bien.
🏕️ La nuit, seule avec la nature
Il y avait un petit coin d’herbe à l’extérieur du village, discret, parfait pour planter la tente.
Pas de lumière, pas de voiture, pas de voix. Juste la brume qui montait lentement, et le bruit lointain du fleuve. Une ambiance presque irréelle.
Vers minuit, un bruit. Quelque chose a frôlé la toile de tente. Mon cœur a battu un peu plus vite. J’ai tendu l’oreille, je suis sorti avec ma lampe… rien. Peut-être un blaireau. Peut-être mon imagination. Mais c’est ce genre de moments qui marquent une nuit.
Et puis, à 2 h du matin, un cri. Pas humain. Peut-être un oiseau nocturne, ou un chevreuil affolé. Le genre de choses qu’on n’entend jamais en ville, mais qu’on vit ici, pleinement, en immersion. C’est brut, c’est vivant, c’est vrai.
🌅 Réveil dans la brume
Le matin, la Loire s’est réveillée avant moi.
Une légère brume flottait au-dessus de l’eau, les couleurs étaient pastel, irréelles.
J’ai replié ma tente lentement, presque à regret. J’aurais pu rester là deux jours de plus, sans bouger, juste à regarder passer le fleuve.
Un habitant m’a salué, on a échangé quelques mots. Ici, on ne vous demande pas ce que vous faites là. On comprend que vous êtes simplement venu respirer.
Chouzé-sur-Loire, c’est une étape qu’on ne planifie pas mais qu’on n’oublie jamais.
Ce n’est pas un lieu spectaculaire, ce n’est pas une carte postale parfaite. Mais c’est un morceau de vraie France, une pause douce, un bivouac sincère au bord d’un fleuve puissant.
Et moi, c’est exactement ce que je cherche, entre deux routes, entre deux nuits.
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